Camille KOUASSI

mention spéciale de la fondation Bruxelles Art Vue 

BIOGRAPHIE CAMILLE KOUASSI

Après des études de communication, Camille Kouassi a bifurqué vers une formation de fleuriste. Elle y a découvert cette relation particulière aux végétaux, dont on retrouve les traces dans son travail. En créant des masques haut en couleur, à la fois tourmentés et resplendissants, Camille tente de poursuivre cette quête qui, depuis des millénaires, pousse les humains à se réinventer, à se déguiser, à se masquer. 

En s’inspirant de notre rapport aux masques, et en puisant dans son intérêt pour les innombrables formes et textures des fleurs et végétaux, ses portraits et auto-portraits questionnent l’altérité, l’identité, ou encore notre lien à la nature. Ils montrent le besoin de se cacher autant que celui de se dévoiler. Avec ses monstres de pétales et de plastique, Camille offre un visage au bizarre, à l’étrange, à l’Unheimlich, thème qui lui est cher.

La création d’un masque se fait en deux temps. Celui de l’élaboration du masque d’abord, combinaison de flores (fleurs, branches, mousses, pelures de fruits) et de matériaux du quotidien (cellophane, billes, papier cartonné), assemblés sur des structures solides. Puis celui de la photographie, ensuite, souvent un autoportrait. De ce travail naissent des images impactantes, aux contrastes accentués.

Mon travail photographique se concentre sur le récit de soi, sur le rapport à la matière notamment au monde végétal à travers deux axes de travail : les portraits et des natures mortes. Je travaille sur des portraits qui évoquent l'étrange,  l'identité, le spirituel. À travers mes portraits je souhaite questionner les normes et la place de la vulnérabilité dans la mise en scène de soi.  Je souhaite également mettre en question la notion de nature-culture si ancré dans l'histoire occidentale et me replacer dans mon rapport à la nature. 

Dans mes natures mortes, je veux confronter à la notion de souvenir et à notre rapport au temps à l'heure de l'ultra-connection. En confrontant des matières organiques et des matières synthétiques je veux forcer à regarder deux monde que nos sociétés modernes ont fini par associé. Je veux immortalisé ce moment de crise du vivant à travers des photos composés qui invite à la contemplation. 

À travers ses photographie de nature morte, elle invite à contempler l'impemanance des choses. Elle souligne aussi notre rapport à la matière. Elle met en lumière la manière dont nous mettons dans  une logique productiviste sur un pied d'égalité les matières synthétiques et organiques. 

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